PM
: Quelles sont les qualités requises
pour être un bon gymnaste ?
L. L. :Physiquement: souplesse
et vivacité ; mentalement : ténacité et perfectionnisme.
PM : C'est la voie royale pour le
parachutisme ! Et comment cette voie royale a-t-elle débouchée
sur le parachutisme ?
Par Jean-louis Garello
Un visage plus juvénile
que son âge (il vient de fêter en juin son vingt-cinquième
anniversaire), un mental plus sage que son visage. De son enfance, il puise
ce double aspect de sa personne : du bonheur et de la volonté. A huit
ans, sa maman veut lui faire faire du solfège, il fera tout naturellement
de la gymnastique qu'il mènera jusqu'à vingt ans à un
niveau régional.
L.L.:A l'école des apprentis mécaniciens
de l'Armée de l'Air, où j'étais élève,
on nous initiait aux sports aériens. J'ai trouvé que le planeur,
c'était un peu
"Unmouvement complexe ça se met en place comme un mur se construit
"brique à brique". Loïc progresse si bien qu'il
intègre l'équipe de l'Armée de l'Air.
En
1996, il sera premier en voltige au National Air, deuxième en PA, premier
au combiné. En 1997 il sera encore premier en voltige, et deuxième
au combiné. La même année, en Coupe de France, son équipe,
l'Armée de l'Air, sera seconde.
Ses onze années de gymnastique lui
servent tant par le développement de ses qualités cognitives
si utiles pour la PA, que par celui de ses qualités proprioceptives
pour la voltige.
PM : Quels sont tes projets ?
L.L. :Je suis tout autant passionné
par mon métier que par mon sport. En parallèle de mes études
dans l'Armée de l'Air, j'ai passé !e bac en candidat libre.
Mon métier de technicien en télécommunication me comble.
De ce côté là c'est ouvert, je prépare en ce moment
des examens promotionnels, ça m'apporte énormément. En
parachutisme le choix de la PA/voltige est maintenant définitif, à
chaque entraînement, à chaque compétition, j'acquière
l'assurance et l'adresse nécessaires pour les années futures.
En somme mon projet c'est de me préparer à tous les avenirs
possibles, aussi je mène à fond carrière professionnelle
et sportive.
PM : Et s'il te fallait choisir le parachutisme ?
L.L. : II me faudrait transformer
ma passion en profession !
statique,
je voulais quelque chose qui sollicite un peu plus.
Loïc débute le parachutisme à Royan. Les permissions étaient
rares, aussi fallait-il quelques fois faire le mur et puis du stop pour rejoindre
le centre. Le regretté Claude Johary le remarque à Strasbourg
et l'intègre dans l'équipe des Aiglons, cette équipe
qui
PARAMAG
N° 134 - JUILLET 1998 | p27
regroupe
les espoirs de l'Armée de l'Air. Sylviane Jardel prend le relais et
le confie à Olivier Seignier qui lui enseigne la PA/voltige comme on
lui avait enseigné la gymnastique :